Accueil > Enseignements > Enseignements ULIS > ULIS-2 > Archives > Activités 2021-2022 > Classe Presse > Enquêtes thématiques > La serre des SEGPA
Apprendre à produire la nourriture localement. M. Dumont nous a présenté la serre des SEGPA où il n’utilise pas de pesticide. Il a accepté de répondre à nos questions.
« Nous sommes une petite cité scolaire et nous ne pouvons pas produire beaucoup de légumes. Les élèves produisent la nourriture localement pour ramener chez eux mais le but des cours, c’est que les élèves apprennent à cultiver eux-mêmes. Pour que par la suite s’ils ont un jardin, ils puissent se débrouiller tout seul pour faire pousser des légumes et pouvoir les manger, plutôt que d’aller en supermarché acheter des produits qui viennent d’on ne sait pas trop où.
La quantité de légumes produits dans la serre est variable, mais en général ce n’est pas beaucoup, car les élèves travaillent dans des petits carrés d’1 mètre, et ceux qui travaillent mieux produisent plus. Mais en règle générale sur une période de 3-4 mois, chaque élève arrive à sortir quelques bottes de radis, des asperges et un peu de mâche. On est contraint de travailler un peu toujours les mêmes espèces, parce qu’en SEGPA on a des groupes qui changent tous les 6 mois, et il y a des légumes qui mettent plus longtemps à pousser, donc il faut cibler les espèces qui poussent rapidement. Au printemps nous faisons des plants, que les élèves peuvent rapporter chez eux comme des plants de tomates, d’aubergines, de courgettes. On achète certaines graines, mais on essaie d’en récupérer depuis nos plantations directement pour travailler l’année d’après. »
« Pour le moment, la nourriture de la cantine n’est pas recyclée, car il y a des lois qui nous empêchent de récupérer leurs déchets, mais ils ont un projet d’installer des bio-composteurs dans l’année qui arrive normalement. La cantine produit trop de déchets, donc on ne pourra pas tout mettre, seulement une partie une à deux fois par semaine en fonction de ce que le bio-composteur pourra gérer. Il y a deux projets de composteurs, un qui sera installé par la classe d’ULIS-1 pour les logements, et un autre à plus grande échelle installé par le conseil régional.
Dans un bio-composteur, les bactéries, les vers et tous les animaux de la microfaune font un énorme travail pour transformer les déchets en compost qu’on va utiliser en terreau pour enrichir le sol de nos plantations. Les plantations vont produire des déchets, que l’on va composter, c’est un cycle qui se répète.
C’est quelque chose que l’on a déjà fait, il y a 4 ans. Nous avions entassé tous les déchets verts au fond du parc et ça a produit un gros tas de terreau, qu’on utilise encore aujourd’hui pour nos jardins et planter des arbres. Tout ce qu’on peut récupérer naturellement, on le fait.