CDI refait à neuf, tablettes et ordinateurs en sus, doublement de l’espace pour les deux classes Ulis… Ce mardi, le collège Maurice-Genevoix de Decize affichait du nouveau pour la rentrée.
Parce qu’il en avait « bien besoin », s’accordent à dire le proviseur Patrick Millerat et la vice-présidente du Conseil général chargée de l’Éducation, Colette Mongiat, le collège de la cité scolaire Maurice-Genevoix à Decize a bénéficié de travaux et de nouveaux équipements pour cette rentrée. C’est lui qui a eu la vedette, hier après-midi, lors de la venue du député Christian Paul, tandis que l’an dernier, l’élu s’était rendu au lycée. Une rentrée sans souci pour la cité scolaire, avec toutefois une classe de seconde en moins (notre édition du 12 juillet). Lycée qui a vu arriver sept nouveaux professeurs, compensant les mutations et un départ à la retraite.

Numérique : ça avance
Côté collège, un tiers de l’effectif est renouvelé, avec treize nouveaux professeurs, mais aussi trois assistants d’éducation. Les élèves ont pu découvrir, hier, le CDI nouvelle version, aux murs et sols refaits, et doté de huit ordinateurs. « Une réserve a été créée », ajoute Sylvie Leblanc, professeur documentaliste. « Les élèves qui viennent visiter sont très contents », se réjouit-elle devant le député. La visite (*) s’engage alors sur la question du numérique. Vingt-deux ordinateurs en salle informatique et vingt-quatre en technologie : l’équipement s’est amélioré, mais le Wi-fi n’est pas (encore) arrivé. « On attend une circulaire à ce sujet », lance Colette Mongiat.

Par ailleurs, le collège decizois est doté d’un espace numérique de travail, depuis trois ans, avec le logiciel Liberscol : « On en est satisfait, il est de plus en plus utilisé », observe Sylvie Leblanc. Des tablettes, avec des programmes intégrés, sont également en service : en cours d’EPS, depuis l’an dernier et en Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), depuis hier.

« C’est un outil supplémentaire, qu’on développe parmi d’autres, on n’est pas tout-tablettes », indique Sophie Bromont, principale adjointe. Chaque salle du collège a désormais son vidéo-projecteur. « Ici, on a des urgences, en numérique comme en insonorisation des salles », souligne la vice-présidente du Conseil général. Le collège, qui date de 1966, « vieillit bien », dixit Patrick Millerat, « mais le manque d’insonorisation est le gros défaut ».

Cette lacune est comblée, progressivement, dans les salles, comme cette année en Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté). « Le Conseil général fournit les matériaux, les agents du collège effectuent les travaux », se félicite Colette Mongiat.
Ulis et Segpa, des classes au c’ur du collège, un emplacement « très intéressant », pointe Colette Mongiat. Ils sont 60 élèves, répartis dans quatre classes Segpa, et 20, avec un handicap cognitif, dans deux classes Ulis, dont la superficie a été doublée. « Le but est de leur redonner confiance en eux, sans les stigmatiser », stipule le proviseur. « Quand ils se sentent bien, qu’ils ont envie d’apprendre, on a gagné. »

Des classes « méconnues », selon Colette Mongiat, qui a rencontré, avec Christian Paul, plusieurs de ses professeurs. « No- tre pédagogie est très personnalisée pour chaque élève, et ils vont en classe ordinaire dans certains cours, comme en arts plastiques et en EPS », expose l’enseignante Ulis. « On bâtit le projet de l’enfant avec la famille, on est un lieu de formation et d’orientation, l’objectif est d’avoir zéro élève sans solution, à 16 ans », appuie Philippe Marceau, directeur de Segpa.

(*) En présence du maire, Alain Lassus, et de son adjointe aux affaires scolaires, Annick Jaillot.

Pédagogie. Autre nouveauté, une double expérimentation, cette année : un accompagnement des élèves en grande difficulté, en 6 e (projet commun aux élèves de collège et Segpa), en maths et français, et une liaison intercycle 3e-2 nde, en français.

Perrine Vuilbert
perrine.vuilbert@centrefrance.com